Le saviez-vous ?
Le 18 octobre dernier c’était la journée mondiale de la Ménopause !
Oui, une journée pour honorer les femmes du monde entier, pour les informer sur cette étape clé de leur vie.
Alors est-il facile pour les femmes de parler de la Ménopause ?
C’est un sujet encore compliqué à aborder. 45% des femmes de moins de 40 ans n’en parlent pas, et seulement 59% en ont parlé à leur médecin.
Comment est perçue la Ménopause aux yeux de femmes ?
L’âge moyen de la ménopause est de 50 ans en Europe et de 53 ans en Afrique[1] A 63 % il s’agit de causes génétiques et à 37 % de causes environnementales.
La ménopause s'articule en plusieurs phases
La préménopause représente un moment au milieu de la vie d’une femme, après 40 ans, où les quantités d’hormones (œstrogène et progestérone) varient, provoquant certains troubles : prise de poids, sensation de pesanteur abdominale et des membres inférieurs, volume et tension mammaire, anxiété, stress, saignements entre les règles. Elle dure de quelques mois à plusieurs années.
La péri-ménopause englobe la préménopause et la première année sans règle.
La ménopause se définit comme étant l’absence de règles depuis plus d’un an. Oestrogène et progestérone sont en déficit.
Elle se manifeste par : la fatigue – insomnies – sueurs nocturnes – bouffées de chaleur – irritabilité – dépression- palpitations – nausées – sècheresse vaginale – prise de poids – baisse de la libido – diminution de la mémoire et de la concentration.
Les bouffées de chaleur durent de 6 mois à 5 ans (moyenne de 2 ans).
Fort heureusement vous n’êtes pas obligées d’avoir tous ces désagréments. Et ces derniers ne sont pas vécus par toutes les femmes.
Comment une femme peut-elle évaluer dans quelle phase elle se trouve ?
Chaque femme peut répondre à « l’échelle de la ménopause de Greenne[2]», questionnaire destiné à évaluer le niveau des symptômes et permettre un suivi en cas de traitement. Puis procéder à un dosage hormonal et bien choisir son gynécologue. Voici un site pour vous aider dans votre choix Gyn and Co.
Nous avons questionné Marika, stagiaire naturopathe formée au CFPPA (Centre de Formation Professionnel et Promotion Agricole et Forestière), rédactrice de cet article pour voir ce qu’elle en pense.
Marika, quand on sait que les hormones ont un rôle majeur dans le fonctionnement de l’organisme, quels risques les femmes encourent-elles en lien avec la chute d’hormones ?
On parle souvent d’ostéoporose, mais si les femmes entretiennent une hygiène de vie correcte ce risque est minimisé, voire nul. On met aussi souvent l’accent sur les risques de cancer. Or, la première cause de mortalité féminine après la ménopause est due aux maladies cardio-vasculaires.
Pourquoi ? parce que les artères se rigidifient, le risque de diabète augmente, le mauvais cholestérol a tendance à augmenter, souvent l’activité physique diminue, une mauvaise alimentation, le tabac, le stress et la dépression. [3]
On fait souvent référence aux troubles physiques liés à la ménopause. Mais doit on prendre en considération d’autres manifestations ?
Bonne question… Effectivement la ménopause affecte la vie physique mais aussi la vie cérébrale. Les femmes ont l’impression de se voir diminuer, de perdre leurs facultés : moins de mémoire, plus difficile de se concentrer, de faire des choix éclairés, suivre une conversation…. Un mal être qui affecte toute la vie sociale.
Ceci s’explique par une grande fluctuation hormonale et concerne plus spécifiquement les œstrogènes. Les ovaires et le cerveau communiquent. Les ovaires produisent les œstrogènes qui vont alimenter le cerveau. Moins il y a d’œstrogènes, moins le cerveau est alimenté, moins son énergie est forte.
Attention la baisse de cette énergie ne veut pas dire baisse des performances !
Que peut-on faire ?
Marika, quels conseils, pourriez-vous donner aux femmes ménopausées pour prévenir cette fatigue intellectuelle ?
Ces troubles de mémoire et de concentration sont perturbants car perçus comme une diminution des facultés mentales et peuvent être source d’un état de stress ou de dépression. Le spectre d’Alzheimer fait peur, mais les troubles liés à cette période de la vie d’une femme ne sont pas liés à cette maladie.
Ces troubles de mémorisation, de concentration sont augmentés avec une mauvaise hygiène de vie. En termes de prévention il convient de veiller à ce que le cerveau soit correctement irrigué car il doit en permanence s’habituer aux modifications hormonales.
Auriez-vous des outils à nous proposer pour palier à ces pertes de mémoire et manque de concentration ?
Il est tout à fait possible d’améliorer le confort des femmes.
Voyez-vous quelque chose à ajouter ?
Oui…. je préciserai que la ménopause n’est pas une maladie. C’est une étape transitoire de la vie, que les femmes doivent apprendre à gérer le plus naturellement possible.
Je terminerai par l’idée qu’on associe souvent la ménopause à la fin de la vie sexuelle des couples. Or, la femme après 50 ans à de belles années de plaisir à vivre. Des ouvrages comme celui du Dr NORTHRUP Christiane vous démontrera que la femme ménopausée peut atteindre la satisfaction sexuelle.
Vous voulez aller plus loin mais vous ne savez pas comment faire ?...
L’équipe des experts monMartin est là pour vous accompagner dans votre démarche et vous donner des idées et des outils que vous pourrez mettre en pratique dans des ateliers au sein de vos entreprises.
Sources :
[1] https://lamenopause.fr/chiffres-clefs-de-menopause/
[2] https://lamenopause.fr/etudes-scientifiques/questionnaire-greene/
[3] https://lamenopause.fr/etudes-scientifiques/risque-cardio-vasculaire/