NOVEMBRE, MOIS SANS TABAC : RELEVEREZ-VOUS LE CHALLENGE ?

Santé publique France estime que le tabac tue chaque année 75 000 personnes en France : c'est la première cause de décès évitable en France. Evitable, car tout est entre vos mains...

Le tabac fait courir 2 risques principaux au niveau santé : un risque de cancer (poumon, ORL, œsophage, estomac, colon…) et un risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, AVC, …).

Et… l’arrêter procure des bienfaits immédiats : après 20 minutes, les pulsations cardiaques et la pression sanguine redeviennent normales et après 24 heures, le risque d’infarctus du myocarde commence à diminuer. En 1 an, le risque sera diminué de 50% !

Un mois pour arrêter

La cinquième édition du mois sans tabac a débuté le 1er novembre. Objectif ? Encourager les fumeurs à arrêter la cigarette pendant au moins un mois. Selon le Ministère de la Santé, réussir à ne pas fumer pendant un mois permettrait de multiplier par 5 la possibilité d’arrêter définitivement.

Prêt à tenter l'aventure ?

Pour vous y aider, nous avons demandé à Luc Malfondet, Hypnothérapeute expert MonMartin, de nous donner son point de vue et quelques pistes.

Une des conséquences du confinement est l'augmentation de la consommation du tabac chez 1/4 des fumeurs : Luc, que pouvons-nous faire pour que la situation ne soit pas un frein au souhait de limiter sa consommation de tabac, voire d'arrêter de fumer ?

En fait, le confinement peut être une opportunité. C’est l’occasion de commencer un travail sur soi, ceci d’autant plus que beaucoup d’hypnothérapeutes travaillent à distance… il n’y a donc même pas besoin de se déplacer !

Il faut tout d’abord prendre conscience que personne ne commence la cigarette par hasard. Il existe une dépendance physique, qui se rompt en 3 jours, mais aussi une dépendance psychologique.

Pour vaincre la dépendance psychologique, il est indispensable d’aller chercher ce qui se cache derrière la consommation de cigarettes. A tout comportement, il y a une intention positive : le cerveau est programmé pour nous faire d’abord survivre. Il recherche sans arrêt l’équilibre, l’homéostasie.

En tant que spécialiste des addictions, je vais traiter l’action, mais pas uniquement. Je vais aussi aller chercher le déclencheur de l’action et quelle(s) émotion(s) il provoque, car l’émotion conduit à une rupture d’équilibre et… à une mise en place par le cerveau d’un mécanisme compensateur. Ce dernier peut se traduire consciemment par « je suis stressé(e), donc je fume » ou « je suis en colère, donc je fume ». Mais c’est une illusion.

Dans un premier temps, il faut donc créer ce que nous appelons « une rupture de pattern ». C’est-à-dire prendre conscience que cette régulation n’est pas logique - la cigarette ne permet pas de diminuer le stress. Dans un second temps, il faut mettre en place autre chose pour répondre au besoin d’homéostasie. Le mieux pour parvenir à ces objectifs est d’être accompagné.

30 jours sans fumer réduirait la dépendance et permettrait de concrétiser l'arrêt : qu'en pensez-vous ?

C’est tout à fait possible. Si vous arrivez à tenir 30 jours, c’est que votre système intérieur a pu trouver ce qu’il cherchait à travers la cigarette. J’appelle cela une période d’ouverture. Lorsque vous diminuez nettement votre consommation de cigarettes pour parvenir à fumer au maximum une fois par mois, l’addiction n’est en général plus d’actualité.

Que pouvons-nous mettre en place pour limiter le risque de la reprise ?

Pour limiter le risque de la reprise, il faut travailler sur ses freins, sur sa motivation intrinsèque et s’appuyer sur ses valeurs profondes.

1. Travailler sur ses freins

Les freins, ce sont tous les blocages, toutes les peurs qui empêchent d’arrêter la cigarette. Par exemple, « je vais prendre du poids ». Un besoin peut aussi être source de blocage. Par exemple, un besoin social : « Je vais fumer parce qu’à la pause cigarette il est plus facile pour moi d’avoir des conversations avec les autres que si je ne fumais pas ». Cela arrive fréquemment. Quand un blocage existe, c’est qu’une partie de la personne ne trouve pas son compte dans l’objectif. Le réaliser signifierait avoir un besoin en soi non satisfait. C’est ce qu’on appelle le bénéfice secondaire. Il faudrait donc se poser la question : « si j’enlève la cigarette, quel est le besoin qui arrêtera d’être satisfait ? quel problème cela engendrera-t-il pour moi ? » Ceci afin de mettre la main sur ses blocages, ses freins, et s’en libérer.

2. Travailler sur la motivation intrinsèque

La motivation intrinsèque : je fais l’action pour elle-même, parce qu’elle est plaisante, elle me fait plaisir. Le bénéfice est immédiat. Par conséquent, il est intéressant de se poser la question : « dans l’instant présent, qu’est ce qui fait que la vie est plus agréable à vivre sans cigarette ? » Je peux par exemple retrouver le goût des aliments, faire du sport sans être essoufflé, respirer l’air à plein poumons, retrouver l’odeur des choses… ce sont des éléments qui font que la vie est plus plaisante sans cigarette.

3. S'appuyer sur ses valeurs profondes

La motivation peut aussi être connectée à des valeurs : « quelles sont mes valeurs qui ne sont pas pleinement exprimées ou qui ne peuvent pas s’exprimer quand je fume ? » Il peut s’agir de valeurs de santé, de valeurs financières… Par exemple, pour quelqu’un qui a des enfants, cela peut être lié au souhait d’être un bon exemple, d’être un modèle éducatif. Arrêter de fumer va ainsi permettre d’être en phase avec ses valeurs profondes.

L’idéal est de travailler sur ces trois aspects en même temps. Pour cela, je conseille un accompagnement par un thérapeute, et plus particulièrement un hypnothérapeute spécialisé.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Il faut explorer pourquoi le schéma de fumer s’est maintenu en place. « Qu’y a-t-il en moi qui me fait tendre vers « toujours fumer » ? » Ne pas oublier que la dépendance est double : physique et psychologique. Pour un arrêt durable, un accompagnement psychologique est indispensable : peu de personne arrive à arrêter de fumer seule. La plupart du temps, un travail sur la régulation émotionnelle doit être fait. Les émotions sont les principaux facteurs de déstabilisation de l’homéostasie.

Il existe aussi des livres qui peuvent aider, par exemple le livre d’Allen Carr « La méthode simple pour en finir avec la cigarette », livre truffé de structures hypnotiques qui sont censées hypnotiser le lecteur…

Attention toutefois ! Si on ne se pose pas sérieusement la question de ce qu’il y a derrière la cigarette, on a tendance à compenser (nourriture, alcool…). Il faut donc faire un travail sur le comportement et sur le fond, sur ce qui a fait émerger ce comportement, sinon les blessures restent « à vif » et un autre type de « pansement » sera trouvé…

Pour changer son comportement et aboutir à son objectif d’arrêter de fumer, plusieurs outils existent et peuvent donc aider : lectures, respiration, relaxation, exercices physiques… Mais, par expérience, il reste indispensable de se faire accompagner.

Merci à Luc Malfondet pour tous ses précieux conseils ! 😊

Prenez soin de vous ! et… Transformez cette période très spéciale en opportunité ! 😉

Muriel Bamberger - Stagiaire naturopathe Isupnat – Experte monMartin

 

Vous voulez aller plus loin mais vous ne savez pas comment faire ?

L’équipe des experts monMartin est là pour vous accompagner dans votre démarche et vous donner des idées et des outils que vous pourrez mettre en pratique au quotidien dans des ateliers au sein de vos entreprises.

 

Sources :

Dossier de presse : https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2020/5e-edition-de-mois-sans-tabac-en-novembre-on-arrete-ensemble

Etude CoviPrev (paragraphe « évolution des usages de tabac et d’alcool pendant le confinement ») : https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/covid-19-une-enquete-pour-suivre-l-evolution-des-comportements-et-de-la-sante-mentale-pendant-l-epidemie

https://www.tabac-info-service.fr/article/mois-sans-tabac

https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/66316/1216863

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